La pute, la capote et ma boite aux lettres
J'ai un souci de plus et de pute.
Oui de pute t'as bien entendu.
J'ai une pute dans le collimateur qui est coincée dans mon colimaçon d'escalier.
J'habite un cours, je suis une fille au long cour qui habite un cours et qui pourrait passer son temps a courir mais qui ne le fait pas car je suis la plus grosse feignasse que la terre n'aie jamais portée.
T'ai-je narré mon début d'aventure putanesque ?
Non ? M'étonnerais... enfin bon voila si tu suis pas sur plourk ou tweet tu peux pas savoir !
Voila l'histoire.
L'un de nos premiers retour de week-end en Vaisonnie, recuperage de courriers.
Je m'arrête devant ma boite, l'ouvre et stupeur et putréfaction, foutre divin même, une capote USAGEE coulante, limite tiédasse abandonnée sur MON courrier.
POUARK double POUARK.
Pinaise, pour une fois que je recevais quelque chose en plus en mon nom, écriture manuscrite...
Écoeurée, toute retournée, me retrouvant comme une andouille avec ma lettre toute spermée.
Troublée donc, enveloppant la mierdasse flagadasse dans un kleenex, je récupérais avec des hauts le coeur ma missive humide et toute tachée.
Pourquoi ma boite aux lettres ?
Étions nous visés ? Une mauvaise blague de nos voisins ?
Mode parano ON.
Notre entrée est ouverte en semaine, bureaux et cabinets médicaux obligent, no digicodes, no interphones.
Mais des le vendredi soir jusqu'au tot lundi matin, la porte demeure close... ou pas.
Le ou pas est le hic de mon histoire de pute.
Car la gourgandine voulant certainement préserver son chez-elle, vient faire pipes et branlettes sur l'un des quatre étages de cet immeuble.
Cette fleur fanee des macadams guette donc une sortie d'immeuble, toujours a l'affût d'une porte a la fermeture paresseuse ou simplement capricieuse, la bloque et s'en va chercher l'amant.
Le terrain de chasse de la moukère est limité, son périmètre ne s'étend qu'aux trois ou quatre rues parallèles et perpendiculaires a mon palais vénitien.
Elle michetonne quand même principalement a la sortie de la station du métro d'en bas de chez moi, a trois cent pas.
La souris aurait pu turlutter dans un parking mais a décidé de sévir précisément dans mon escalier a tous les pas de portes et sème a tout vent ses préservatifs usagés.
Boite aux lettres, escaliers, entrée, même pas dans un coin. Non, bien trop discret !
Et hop coulures spermiques en plein milieu du chemin, humides traînées d'escargot qui se meurent a quelques centimètres du préservatif oublié.
C'est la généralement que je m'énerve.
Quand je tombe dessus comme cet après-midi, preuve insolente que la pouffe a encore travaillé chez nous, paf une capote toute raplapla dans l'entrée.
La semaine ça va, la ribaude est calme, je serais même tentée de dire qu'elle n'officie que le week-end et que dans mon cours a ma porte, mais non, elle est juste plus discrète et certainement dérangée par les passages incessants des gens de la vie.
Pourtant concernant les allées et venues elle doit s'y connaître !
Bref, ça me gêne.
Je suis donc a ses trousses. Je la guette, je la rate de peu, mais je dois la coincer et lui demander gentiment d'aller batifoler ailleurs.
Une pute coincée dans le collimateur vous aussi ?! Des choses a me raconter sur votre entrée ?
Put-etre meme des solutions a me proposer, un "comment la coincer ?".
Un piège a pute ? Une tapette a souris des nuits ? Appâter la traînée...
Et une suite éventuellement si je me la tape !