Bourrinades

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Je suis tombée de cheval ! Le ridicule de situation ne m'a jamais tuée, mais bon, il y a des choses qui ne se racontent pas, je dirais juste que c'était a l'arrêt, qu'il y a eu une histoire de selle, d'inattention, pour que vous ayez une vue d'ensemble.

Impression bizarre, mal de cul, chamade, tu te tates pour voir si tout va bien et tu attends un peu avant de te lever, pas bien sure. Je suis evidemment en pleine exagération, vu que j'ai métaphoriquement mal glissée sur une peau de banane.

Stacy, qui deviendra en quelques minutes une annesse a plumes, s'est rapprochée gentiment sournoisement. J'aurais du me méfier car la couleur avait ete annoncée par quelques effluves malodorantes. Stacy, demie-bourrine de son état, a écarté ses petite pattes arrières, a levé sa longue queue rousse et s'est gentiment mis a chier devant moi. J'ai même cru qu'elle souriait.

Non, elle souriait.

Mon petit-déjeuner, thé au lait, café, clop, un p'tit LU bien mélangé mais a peine digéré, a vite fait son demi-tour du jour, tentant de se faire une place au soleil. Hoquets venant de l'au-d'en-bas, agacements des boyaux, lutte de la mort contre le déchaînement de mes éléments. Le tout sur une odeur de crottin tiédasse et obsédante.

J'ai ravale tout ce que je pouvais, picotements et lait caille, j'ai joue la femme qui murmurait a l'oreille des chevaux, lui assenant un bon vieux rappel dans les naseaux, qu'aux Saintes, jamais Crin Blanc n'aurait fait ça a son meilleur ami: l'homme.

J'ai enfourche ma bête, pris les rennes, ma cravache et suis partie l'écume aux lèvres dans un galop maladroit, le coeur pas encore bien raccroche.

J'ai toujours eu beaucoup de mal devant la merde des autres, y compris celle de mes enfants.

Fin de l'épisode.

 

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